Bilans qui s'impose à moi après deux mois de confinement
Ce samedi, après avoir fait le point sur les 2 derniers mois écoulé, j’ai publié le message ci-dessous sur mes réseaux sociaux. Il explique qu’il n’y aura pas de live car je veux prendre le temps de faire point (voir ci-dessous).
C’est donc ce que j’ai fait et je me suis penché plus amplement sur les différents projets dans lesquels je me suis lancé durant cette crise en les classant entre très bons, bons et moins bons. Histoire de capitaliser sur les bonnes expériences et d’essayer d’améliorer les points faibles des derniers mois.
J’ai donc écrit un article de blog pour détailler les différents projets et les raisons pour lesquelles je les regroupes dans ces catégories avec, pour les point faibles, les raisons et les solutions que je veux apporter. Voici les projets :
Très bons :
Mes 2 premiers lives à la maison
L’écriture de la chanson Shalom
L'initiation de cours de guitare
Bon :
L’écriture de l’arrangement
Moins bons :
Mes deux derniers lives
Si, ce genre de démarches introspectives vous intéresse ou que tout simplement vous êtes curieux de savoir pourquoi j’ai classé ces projets selon ces catégories, je vous invite à lire mon article de blog :
Très bon :
1) Les 2 premiers lives ont été pour moi de très bons moments humainement et artistiquement car mes intentions étaient les bonnes et celles que je voulais communiquer : j’ai joué dans l’instant présent et sans vraiment avoir de pensées derrière la tête autre que la musique.
2) L’écriture de Shalom s’inscrit un peu dans la même démarche. Je ne vais pas vous mentir, j’ai écrit cette chanson en quelques minutes suite à une mélodie qui me trottait dans la tête depuis un certain temps et elle représente à mes yeux l’esprit dans lequel j’ai voulu me mettre tout au long de ce confinement. J’étais isolé (seul dans mon appartement) et j’ai réussi à m’inscrire dans une démarche positive malgré les événements du COVID-19 que je décris dans ma chanson comme une emprunte sur ce passé à ne pas oublier. La réussite pour moi est d’avoir pu inscrire une image forte dans ma tête de l’esprit qu’il faut garder même dans les coups durs (appelons cela par sa dénomination propre : un point d’ancrage). Ceci m’aide à basculer instantanément mon esprit vers quelque chose de positif quand la situation est difficile et donc à ne plus trop souffrir des relents de mon esprit négatif.
3) L’initiation de cours de guitare est une très bonne initiative selon moi car elle permet de mettre au service des autres mes qualités professionnelles dans un moment où la pratique d’un instrument est une belle échappatoire à la crise. Ça me permet aussi de m’inscrire dans quelque chose de concret au moment où le monde artistique et plus spécifiquement les concerts sont gelés.
Bon :
1) L’écriture de l’arrangement de Shalom est un bon moment mais malheureusement, j’ai commis une faute dans l’harmonie. Ce qui m’a valu de passer une heure à la rectifier en studio (cela coûte cher). A quoi est due cette erreur ? Mon point faible par excellence : l’empressement, le besoin de faire les choses rapidement car il est inscrit quelque part dans ma tête que les choses sont réussies si elles sont rapides et efficaces. Ce défaut est lié à une de mes grandes qualités : pouvoir faire énormément de choses en même temps. Il est important pour moi d’en comprendre les limites. Et c’est pour cela que j’écris aujourd’hui cet article, pour coucher publiquement sur papier (à défaut de graver dans le marbre) ce mal fonctionnement ; et comme le Corbeau, quand il s’est retrouvé face au renard, je veux jurer qu’on ne m’y reprendra plus.
2) Le deuxième point négatif lié à ce projet est mon manque de détails dans mon briefing à l’ingénieur du son lors de l’enregistrement en studio. Je m’explique, le mix n’est toujours pas finalisé car, me reposant sur l’expérience précédente d’enregistrement avec lui, je pensais qu’on était arrivé à un accord sur la façon de mixer mes chansons. Toujours est-il que le mix proposé était loin de celui proposé pour A deux sur un bateau, Fe-Ma-Nity ou Inside . Il nous faut maintenant pas mal de temps pour arriver à la bonne version (cela coûte encore une fois assez cher).
Moins bon :
Mes deux derniers lives : en regardant la vidéo de mes deux derniers lives, je me suis rendu compte que l’émotion rendue était loin de celle que je voulais donner.
Sans entrer dans les détails exacts de ce qui ne m’a pas plu en revoyant la vidéo, je peux vous dire que je n’étais pas dans le ressenti du moment présent. On peut prendre cela pour de la psychologie de bas étage, cela n’en reste pas moins vrai.
Je m’explique : lors du 1er des deux lives, j’ai débuté mon concert par un laïus sur la situation des artistes suite au COVID-19. Ceci m’a mis dans une énergie assez négative. Ma prestation vocale s’en est ressentie car elle n’était pas assez énergique et était désarticulée. De ce fait, j’ai utilisé des artifices pour compenser (utilisation de résonnateurs vocaux qui dénaturent la voix quand on en fait trop usage).
Lors du dernier live, c’est un peu la situation inverse qui s’est produite. J’ai donné plus d’énergie qu’il n’en faut et j’ai encore fait usage de ces résonnateurs à outrance dénaturant ainsi l’équilibre naturel de ma voix.
Vous me direz tout de même que le live est une situation difficile surtout quand on n’a pas d’ingénieur pour faire la prise de son. Et je dirais c’est vrai mais, en tant que professionnel, il est au moins de mon devoir de corriger le tir. Pour être tout à fait honnête avec vous, je pense que si je n’étais pas si pressé de terminer une chose pour passer à une autre, j’aurais dû, dans mon travail, corriger tout cela avant le live. Encore une fois, j’espère qu’on ne m’y prendra plus.
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Message sur les réseaux sociaux:
Je prendrai le temps ce week-end de faire le point et repenser à tous les événements qui se sont passés ces 2 derniers mois pendant lesquels mes (nos) émotions étaient à fleur de peau.
Il y a eu de très bons moments, des bons et des moins bons... Il est important selon moi de comprendre ce qui nous mène à être au sommet de notre art (quelles émotions, quelles sensations) et tout aussi important de comprendre ce qui se passe quand les choses vont moins bien pour éviter de retomber dans des sensations, émotions similaires.
Au cours de ces 2 mois, il y a une conclusion qui s'est imposée à moi... Peu m'importe les moments où j'ai été au sommet ou en-dessous. Ma victoire sur moi-même est que j'ai pu accueillir la joie et la peine en gardant un esprit positif car je vous l'assure chaque moment est unique et l'interprétation de chacun d'eux ne dépend que de nous...
Pour une même situation: on peut se dire : "c' est une situation insurmontable, j'en ai marre, j'abandonne" ou se dire "je vais apprendre de la difficulté et tenter de la surmonter".
C'est comme cela que les grands se construisent (ils prennent conscience qu'ils sont humains et à ce titre imparfaits). Jamais cependant nous devons nous apitoyer sur notre sort car cela nous nomme responsables de notre échec et nous entraine dans des spirales négatives dont il est difficile de se sortir.
Personnellement, je préfère être responsable de mon succès aussi trivial soit-il.
N'est-ce pas là le chemin qui nous mène à la paix intérieur, celui que je nomme dans ma tête SHALOM tant ce mot est porteur de sens et crée dans mon esprit une image indélébile de la voi(x) dans laquelle je DOIS continuer.
De façon similaire, chaque fois qu'une personne me veut du bien, elle me renforce (JOIE) et pour toutes celles qui me veulent du MAL (PEINE) : j'apprends, à CHAQUE fois, un peu plus...
Positivement, bon week-end à tous !